19 juillet 2023
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Ernest Kuczynski, « „In der Fremde, die meine Sprache spricht“. », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.17739
Jürgen Fuchs (1950-1999) est l’un des écrivains dont la biographie n’a pas seulement été marquée, mais aussi profondément déformée par la RDA ; il a cependant aussi été l’un des rares à atteindre une telle puissance dans la mise en mots et le récit de sa confrontation avec les mécanismes et les tabous cet État totalitaire. Son écriture, saturée d’expériences et teintée d’autobiographie, est une réponse au conflit de longue date qu’il entretient avec le régime du SED, ainsi qu’à l’héritage que ce dernier a laissé derrière lui sous la forme des dossiers de la Stasi. Elle transporte le lecteur, lors d’un voyage bouleversant, jusqu’à l’époque de la deuxième dictature allemande. L’œuvre littéraire de Jürgen Fuchs permet, d’une part, de découvrir les coulisses de la société (post)socialiste, d’autre part, de rendre compte de l’obligation dans laquelle il s’est toujours senti après son expulsion à l’Ouest en 1977 d’intervenir en tant qu’intellectuel partout où il fallait empêcher la violence, le mensonge et l’oubli. Le présent article entend rappeler quelle fut sa contribution artistique et illustrer ce que l’idée de résistance, comme quête de la vérité et de la liberté, signifia sous la plume de cet auteur indépendant à tous points de vue.