2 novembre 2018
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Max Marcuzzi, « Sur l’intelligibilité de l’objet de la croyance religieuse selon Kant et Wittgenstein », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.2695
Dans la Critique de la raison pure, Kant n’a pas seulement posé la question des conditions de possibilité de la connaissance des objets : il a interrogé la condition générale pour qu’un discours ait un sens. Or cette condition est pour lui la possibilité de faire correspondre le discours à une représentation spatiotemporelle. De ce fait, tout le discours traditionnellement référé au suprasensible ne pose pas seulement le problème de sa possible vérité mais aussi celui de son sens. Cette question, que Kant aborde du point de vue de la raison théorique et de la raison pratique, est posée à nouveaux frais par Wittgenstein sans plus recourir au soutien de la raison pratique, mais en questionnant les conditions sous lesquelles un discours religieux peut avoir du sens. Le présent article essaie de préciser les conditions sous lesquelles un discours de type religieux peut avoir du sens, et s’efforce de montrer que ces conditions ont pour conséquence selon Wittgenstein l’effondrement de l’universalité du sens dans le domaine religieux.