Les Lettres d’Italie du peintre nazaréen Julius Schnorr von Carolsfeld. Naissance et affirmation d’une identité artistique

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18 décembre 2017

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Patricia Viallet, « Les Lettres d’Italie du peintre nazaréen Julius Schnorr von Carolsfeld. Naissance et affirmation d’une identité artistique », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.559


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Écrites entre 1817 et 1827, les Lettres d’Italie de Julius Schnorr von Carolsfeld ont pour principal destinataire le père de l’artiste, lui-même peintre de son état et surtout directeur de l’académie des Beaux-Arts de Leipzig de 1814 à 1841. On comprend alors aisément comment cette volumineuse correspondance, éditée en 1885 par le propre fils du peintre, oscille en permanence entre les deux pôles constitutifs d’un « art de la civilité épistolaire », le privé et le public ou – pour reprendre la terminologie utilisée par deux investigateurs de l’écriture « ordinaire », les historiens Roger Chartier et Jean Hébrard – le « secret » et le « réseau », en une forme de tension que l’on retrouve même dans le journal de bord tenu en parallèle par le « peintre-épistolier ». Au-delà de la dimension sociale qui leur est naturellement inhérente comme à toute forme d’échange, c’est à une finalité communicative qu’obéissent avant tout ces Lettres d’Italie, en lien étroit avec le contexte dans lequel elles s’inscrivent : en elles est affirmée et revendiquée une autorité grandissante en matière de peinture religieuse, allant étonnamment de pair avec un gain d’assurance en matière d’écriture épistolaire – le peintre, plus habitué au pinceau qu’à la plume, finirait-il par se prendre au jeu de la correspondance ?

Die zwischen 1817 und 1827 geschriebenen Briefe aus Italien von Julius Schnorr von Carolsfeld richten sich hauptsächlich an den Vater des Künstlers, der selbst von Beruf Maler und vor allem von 1814 bis 1841 Direktor der Leipziger Kunstakademie war. Umso besser versteht man also, wie dieser umfangreiche Briefwechsel, der 1885 vom Sohn des Malers herausgegeben wurde, ständig zwischen den beiden Polen – dem Privaten und dem Öffentlichen – einer „Kunst des höflich-strategischen Briefwechsels” schwanken kann. Anhand der von Roger Chartier und Jean Hébrard, zwei Historikern des „gewöhnlichen” Schreibens, benutzten Terminologie könnte man hier auch von einem Spannungsfeld zwischen „Geheimnis” und „Netz” sprechen, das ebenfalls im Tagebuch des Briefe schreibenden Malers zu finden ist. Über die soziale Dimension hinaus, die diesem Briefwechsel – wie natürlich jeder Form von Austausch – innewohnt, charakterisieren sich diese Briefe aus Italien vor allem durch ihre ästhetische Zielsetzung: in ihnen wird eine zunehmende Autorität im Bereich der religiösen Malerei behauptet und beansprucht, was erstaunlicherweise mit einem immer größeren Vertrauen ins geschriebene Wort und einer neuen Sicherheit in dessen Handhabung einhergeht – so, als würde sich der eher an den Umgang mit dem Pinsel als mit der Feder gewöhnte Maler von der regelmäßigen Praxis des Briefeschreibens mitreißen lassen.

Julius Schnorr von Carolsfeld wrote his Letters from Italy between 1817 and 1827, mainly to his father who was also a painter, and above all the director of the Leipzig Academy of Fine Arts from 1814 to 1841. It is therefore easy to understand that their sizeable correspondence, published in 1885 by Julius Schnorr von Carolsfeld’s own son, constantly oscillated between the two constituent poles of an “art of epistolary civility”, the private and the public. In other words, to use the terminology employed by two investigators of “ordinary” writing, historians Roger Chartier and Jean Hébrard, their correspondence fluctuated between “secret writing” and “network writing”, in a kind of tension that can incidentally be found in the letter-writing painter’s journal. Beyond the social dimension of their correspondence, a natural aspect of any form of exchange, the Letters from Italy are remarkable in their communicative purpose, in close connection with the context in which they were written. A growing authority on religious painting is asserted and claimed throughout the letters; proportionally, which is quite amazing, to a growing confidence in the field of letter writing. Could it mean that the painter, more accustomed to brushes than to pens, got caught up in the excitement of correspondence?

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