« Ich bin 1 Volk ». Chance 2000 : subversion et renaissance de l’espace public chez Christoph Schlingensief

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30 juin 2020

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Emmanuel Béhague, « « Ich bin 1 Volk ». Chance 2000 : subversion et renaissance de l’espace public chez Christoph Schlingensief », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.8676


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Résumé De Fr En

Im Rahmen des Wahlkampfs für die Bundestagswahl 1998 gründet der Künstler Christoph Schlingensief die politische Partei Chance 2000, die sich zum Auftrag macht, die von der „Berliner Republik“ Ausgegrenzten dazu zu ermuntern, den öffentlichen Raum zurückzuerobern. Den demokratischen Spielregeln verpflichtet, veranstaltet die Partei zahlreiche Politaktionen, die diese Initiative an den Schnittstellen zwischen Kunst und Politik verorten. Dadurch wird nicht nur jede Herangehensweise an diesen besonderen Untersuchungsgegenstand zum Problem, sondern auch die Wahl der zu diesem Zweck in Frage kommenden wissenschaftlichen und fachspezifischen Methoden. Der Artikel untersucht Chance 2000 unter dem Gesichtspunkt der Politik- und Sozialwissenschaft. Dabei wird die proklamierte Selbstdefinition als „politische Partei“ auf der Grundlage der Theorien von Max Weber und Maurice Duverger hinterfragt. In dem Maße, wie Schlingensief Stimmen „zu Gehör bringen“, das heißt, persönliche Erfahrungen öffentlich machen will, wovon die von ihm gewählten Slogans Zeugnis ablegen, kann Chance 2000 auch als ein doppelter Vorgang der Subversion und zugleich der Rückeroberung des öffentlichen Raums angesehen werden. Der Begriff des öffentlichen Raums bezieht sich dabei auf den Kommunikationsraum zwischen Privatsphäre und Staat im Sinne Jürgen Habermas’, sowie auf den physischen Raum der Zirkulation von Ideen und Menschen, wie ihn Architektur und Urbanismus heute auffassen.

En 1998, dans le contexte de la campagne électorale en vue des élections au Bundestag, l’artiste Christoph Schlingensief fonde le parti politique Chance 2000, qui se donne pour mission d’encourager les exclus de la « Berliner Republik » à réinvestir la sphère publique. Le parti se réapproprie les règles du jeu démocratique tout en développant un certain nombre d’actions qui placent cette initiative au croisement de l’art et de la politique, rendant ainsi problématique tant la façon dont il convient d’aborder cet objet d’étude particulier que les méthodes à mettre en œuvre du point de vue scientifique et disciplinaire. Le choix a été fait de prendre Chance 2000 comme objet de la science politique et de la sociologie. On s’interroge ainsi sur son autodéfinition comme « parti politique » à partir d’un cadre théorique alimenté par les approches de Max Weber et de Maurice Duverger. Dans la mesure où Schlingensief veut rendre publiques des expériences privées, comme en témoignent ses slogans, Chance 2000 peut par ailleurs être envisagé comme une démarche pédagogique de révélation de (dys)fonctionnements, de subversion et de reconquête de l’espace public compris à la fois comme espace de communication entre la sphère privée et l’État, dans le sens de Jürgen Habermas et dans celui d’espace physique de circulation des idées et des hommes, tel que l’entendent l’architecture et l’urbanisme.

In the context of the electoral campaign for the Bundestag, the artist Christoph Schlingensief created the Chance 2000 political party in 1998. This party gave itself the mission of encouraging the outcasts of the “Berliner Republik” to reengage the public sphere. The party reappropriated the rules of the democratic game while developing several actions which placed their initiative at a crossroads between the arts and politics. This means that finding the suitable approach to study this case poses as much of a problem as knowing which methods to employ from a scientific and disciplinary point of view. The choice was taken to consider Chance 2000 as an object of both political science and sociology. This self-definition as “political party” is thus being questioned through a theoretical framework supported by the approaches of Max Weber and Maurice Duverger. Inasmuch as Schlingensief wanted to achieve widespread transparency, as his slogans declare, Chance 2000 can otherwise be seen as a pedagogical approach which reveals the (mal)functionings, subversion and reclamation of the public space, which is simultaneously taken as a communicational space between the private sphere and the State (as understood by Jürgen Habermas) and the physical space in which people and ideas circulate (as intended by architecture and urbanism).

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