18 décembre 2017
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Nadja Reinhard, « Der fließende Gellert und der spitzige Rabener », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.943
Réfléchir sur son propre statut d’auteur et le cas échéant conserver l’anonymat est une démarche incontournable pour définir son identité d’écrivain ainsi que sa stratégie éditoriale. Cela se vérifie, au xviiie siècle, surtout dans les propos tenus dans les lettres, lesquelles, en tant que paratextes épistolaires, déterminent ou contribuent à déterminer la définition que l’auteur se fait de lui et de son œuvre et tendent à en orienter la réception ultérieure. Indépendamment de la nature fictive ou non des lettres, indépendamment des canaux de leur diffusion – à demi publics ou accessibles à tous par la publication –, il se produit toujours un jeu avec l’authenticité qui fait partie intégrante du discours épistolaire. Il en va de même pour les lettres éditées sans autorisation, et souvent modifiées, qui échappent au contrôle de l’auteur (cela vaut également pour les représentations qui en sont données par des tiers dans les comptes rendus ou les nécrologies) ; pourtant, elles influencent considérablement et durablement la réception de l’œuvre de cet auteur et l’image que l’on gardera de lui. Le présent article le montre à partir des cas de Gellert et Rabener.