30 mars 2004
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Sétareh GHAFFARI-FARHANGI, « La radiotélévision de la république islamique face à la révolution des communications », Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, ID : 10.4000/cemoti.183
Alors qu'en 1978 les audio-cassettes préenregistrées des sermons religieux-politiques étaient considérées comme des instruments au service de la révolution islamique, en 1995, les nouveaux médias (vidéocassettes et antennes paraboliques) semblent avoir pour effet de neutraliser les efforts considérables de lutte du régime contre l'infiltration de cultures non islamiques, notamment occidentale, en Iran. Malgré leur interdiction, les vidéocassettes des films occidentaux circulent sous le manteau et les antennes paraboliques se multiplient, clandestinement, sur les toits des grandes villes. Les films et les programmes venus d'ailleurs deviennent des concurrents incontournables de la radiotélévision iranienne qui, comme tous les médias de propagande étatique, s'enfonce dans une crise de crédibilité profonde, sensible dans la chute de son audience. Ainsi, l'isolement médiatique et l'islamisation des médias iraniens semblent compromis. Les dirigeants de l'audiovisuel devraient être conduits à réviser leur politique, en allégeant les restrictions qui frappent la production intérieure et en donnant une place plus importante aux programmes ludiques. Encore, faudrait-il, pour ce faire, relever le défi de l'ouverture économique et culturelle.