14 février 2022
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Aparicio Nevado Felipe, « El espíritu áspero (2009) de Gonzalo Hidalgo Bayal ou le festin intertextuel », reCHERches, ID : 10.4000/cher.11691
Gonzalo Hidalgo Bayal, romancier espagnol peu connu du grand public mais encensé par la critique, a pratiqué depuis ses débuts le clin d’œil intertextuel à l’adresse d’un narrataire dont la réception admet diverses gradations en fonction de sa compétence lectrice. Les empreintes de l’arbre de la littérature universelle, mais aussi du cinéma ou de la peinture, parcourent et modèlent toute sa production. Et cela grâce à un processus complexe qui va de la simple citation à la quête paradoxale de cette littérarité qu’implique à la fois un rapprochement et une mise à distance par la relecture / réécriture d’hypotextes ou d’intertextes emblématiques. Ce phénomène s’avère omniprésent dans son roman El espíritu áspero (2009), récit de longue haleine qui tourne comme un satellite autour de sa propre et vaste matière, dans cette « déambulation circulaire » du texte chère à l’auteur. Notre propos a été d’explorer les procédés dont se sert Hidalgo Bayal dans ce roman majeur pour mettre ses pas dans les pas de nombre d’auteurs (en particulier Cervantès) en intégrant ces traces aux itinéraires narratifs qui le singularisent.