Du double statut de l’art

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4 novembre 2021

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Claire Audhuy, « Du double statut de l’art », reCHERches, ID : 10.4000/cher.329


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Claire Audhuy examine la manière dont les Nazis organisèrent le grand mensonge des camps à travers les visites de Comités de la Croix-Rouge et le tournage de films, et dont ils utilisèrent l’art à ces fins. Ils poussèrent le vice jusqu’à faire participer directement leurs prisonniers à des mises en scène et mascarades. Deux de ces mascarades sont examinées : celles des camps de Terezin et de Westerbork. Terezin, “camp vitrine”, a été fabriqué de toutes pièces par les Nazis dans le but de montrer à la Croix-Rouge notamment, mais aussi au reste du monde, un visage policé des camps nazis. Ils y organisèrent par exemple une représentation théâtrale de Brundibar, un opéra en deux actes de Hans Krsása, dont la première représentation à Theresienstadt eut lieu le 23 septembre 1943. Lors de sa visite du camp de Terezin, pour la Croix-Rouge, en juin 1944, Maurice Rossel ne vit rien de mal, il rendit un avis positif. C’est ainsi que les Nazis associèrent les Juifs à leur extermination, en les forçant au mensonge, les mettant en scène dans un faux camp, les sollicitant pour jouer des rôles de Juifs heureux. Et les artistes de ces camps ont, malgré eux, partagé un art complice des nazis : un art mensonger utilisé contre eux-mêmes.

Claire Audhuy atiende la manera en que los nazis organizaron la gran mentira de los campos mediante las visitas de los Comités de la Cruz Roja y del rodaje de películas documentales, y cómo utilizaron el arte para tal finalidad. Llegaron al extremo de implicar directamente a los propios prisioneros en diferentes puestas en escena y farsas. Se examinan en este trabajo dos de esas farsas: las de los campos de Terezin y de Westerbork. Terezin, “campo escaparate”, fabricado por los nazis con el objeto de mostrar, sobre todo a la Cruz Roja, aunque también al resto del mundo, una faz refinada de los campos nazis. Organizaron, por ejemplo, una representación teatral de Brundibar, ópera en dos actos de Hans Krsása, estrenada en Theresienstadt el 23 de septiembre de 1943. En su visita al campo de Terezin, en junio de 1944, Maurice Rossel, representante de la Croix-Rouge, no vio nada malo en él, e incluso firmó un informe positivo del mismo. Fue así cómo los nazis asociaron a los judíos a su propio exterminio, forzándolos a la mentira, poniéndolos en escena en un campo falsificado, “invitándoles” a desempeñar papeles de judíos felices. Y los artistas de estos campos, muy a pesar suyo, acabaron siendo cómplices del arte de los nazis: un arte de la mentira utilizado contra ellos mismos.

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