Faire avec la rétractation d’une voyante : le cas de l’apparition de la Vierge Marie à Pontmain (Mayenne)

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17 mai 2023

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17 janvier 1871 : des enfants disent voir apparaître la Vierge Marie dans le ciel de Pontmain, un petit village situé au nord-ouest du département de la Mayenne. 2 février 1872 : après un procès canonique, l’évêque du diocèse de Laval désigne quatre voyants officiels et authentifie l’apparition. Une basilique est érigée, une gare est construite, un pèlerinage marial se développe. Décembre 1920 : lors d’un second procès canonique, l’une des quatre voyantes officielles, devenue religieuse, Jeanne-Marie Lebossé, se rétracte et dit n’avoir rien vu cinquante ans plus tôt.Face à ce rebondissement honteux, risquant de mettre à mal, aux yeux des fidèles, le statut de Pontmain en comparaison des autres sanctuaires mariaux, au premier rang desquels celui de Lourdes, les autorités ecclésiastiques mayennaises adoptent successivement plusieurs stratégies mémorielles. Pendant un demi-siècle, elles ne révèlent pas l’évènement ; le récit officiel, établi dès 1871, reste inchangé. Puis, à l’occasion du centenaire de l’apparition, avec l’accord de l’évêque du diocèse de Laval, une tentative d’explication et d’assimilation de la rétraction, qui ne remet pas en cause l’apparition, est avancée par l’intermédiaire d’un ouvrage très documenté. Cependant, depuis, la politique mémorielle adoptée par les autorités ecclésiastiques locales oscille entre un retour à une occultation de la rétractation de Jeanne-Marie Lebossé et une entreprise de diversion, engagée avec la promotion du rôle joué par le curé de Pontmain en 1871, l’abbé Guérin.

On January 17, 1871, some children say they see the Virgin Mary in the sky of Pontmain, a small village in the north-west of the Mayenne department. On February 2, 1872, at the end of a canonical trial, the bishop of Laval appoints four official seers and authentificates the apparition of the Virgin Mary in Pontmain. A basilic is erected, a railway station is built and a pilgrimage grows. In December 1920, during a second canonical trial, one of the four officiel seers, who became a nun in Bordeaux, Jeanne-Marie Lebossé, retracts and says that she didn’t see anything fifty years earlier.Because of this shameful development, the faithful could question Pontmain in comparison with the others Marian shrines, especially Lourdes. That’s why the ecclesiastical authorities of the diocese of Laval adopt successively several strategies of memory.For half a century, they don’t reveal the event and the official narrative, written in 1871, remains unchanged. Then, on the occasion of the centenary of the apparition, with the agreement of the bishop of Laval, an attempt to explain and assimilate the retraction, is advanced through a very documented work. Since then, however, the commemorative policy of the local ecclesiastical authorities hesitates, between a return to the occultation of the retraction of Jeanne-Marie Lebossé and an reasoning of diversion, engaged in promoting the role played by the parish priest of Pontmain, Michel Guérin

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