12 janvier 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1422-0857
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1663-4837
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Peter King, « Immigrant Communities, the Police and the Courts in Late Eighteenth and Early Nineteenth-Century London », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.1639
La recherche sur les tribunaux anglais de la fin du dix-neuvième et du vingtième siècle a montré le rôle décisif de l’ethnicité et du statut de migrant dans la manière dont l’accusé était traité. Cet article étudie l’expérience des groupes migrants dans leurs rapports avec la police et les tribunaux inférieurs vers la fin du dix-huitième et le début du dix-neuvième siècle à Londres. Le système pénal et ses principaux agents – police, magistratures – avait une forte tendance à discriminer les minorités migrantes. Toutefois, le traitement des différents groupes ethniques au tribunal d’Old Bailey suggère que les biais envers les migrants étaient rarement systématiques. Ainsi, bien que les Irlandais fussent surreprésentés parmi les accusés dans les tribunaux londoniens et souvent plus sévèrement condamnés à l’Old Bailey, d’autres groupes ethniques, tels que les Gallois, étaient parfois traités avec plus d’indulgence. Le traitement infligé aux migrants accusés de crimes à l’Old Bailey reflétait la complexité et l’ambivalence des attitudes de la population londonienne. Cette analyse micro-historique montre aussi que tout essai de généralisation se heurte à des difficultés majeures. Pour comprendre à la fois la justice et les injustices infligées par le système pénal de cette époque, les historiens doivent utiliser aussi bien les études micro-historiques que les sources quantitatives, car les ombres et la lumière que ces sources projettent l’une sur l’autre sont toutes également indispensables.