1 octobre 2008
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Caroline Cuénod, « Une signalétique accusatoire : les pratiques d’identification judiciaire au XVIIIe siècle », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.355
À Genève au XVIIIe siècle trois registres judiciaires dessinent les prémices de la culture signalétique. Pensés dans un souci de contrôle de la population bannie, ils conjuguent une peine archaïque avec les techniques modernes d’enregistrement et de signalement. Aux notices nominales sont parfois ajoutés les circonstances du délit, les liens de complicité, ou les signes d’apparence. Ces indications informent sur la dangerosité du criminel, et permettent également d’identifier un banni récidiviste. Dès 1775, un chirurgien se rend aux prisons visiter les futurs bannis. Instauré pour contrer les pratiques de déguisement, cet exercice de lecture des traces corporelles ouvre sur des données biographiques et comportementales et annonce le discours expert.