« Stars de la côte » à Madagascar : mobilités, musiques et identités (re)composées

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4 septembre 2020

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Julien Mallet, « « Stars de la côte » à Madagascar : mobilités, musiques et identités (re)composées », Civilisations, ID : 10.4000/civilisations.5308


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A Madagascar, des musiques auparavant exclusivement régionales sont depuis quelques années diffusées à l’échelle nationale. Un des changements notables dans les représentations réside dans le passage de référents identitaires liés aux appartenances régionales et/ou ethniques à des référents (assignés par les médias de la capitale) appartenant à un registre globalisant : « musiques mafana » (“chaudes”). Des artistes, pris dans cette catégorie, ont migré à la capitale et construisent de nouvelles formes musicales associant répertoires régionaux ou ethniques et formes modernes internationales, notamment en affirmant et revendiquant une appartenance « Black » par des emprunts à des genres musicaux africains et nord-américains modernes. Ce phénomène renvoie à des imaginaires multiples. Il est, entre autres, à comprendre dans un contexte de relations interethniques au niveau national, héritées du système colonial et mobilisant des représentations stéréotypées entre « merina » (groupe ethnique historiquement dominant, de la capitale) et « côtiers ». L’article s’attache à analyser les processus de réappropriation en « positif » de ces stéréotypes et l’articulation du phénomène à de nouvelles mobilités régionales et internationales à travers des réseaux « communautaires » qui se mettent en place via la diaspora et Internet (YouTube, Facebook).

In Madagascar, forms of music that were initially exclusively regional have recently started to spread to the national level. One noteworthy change in representations lies in the shift from identity markers linked to regional and/or ethnic belonging to markers (assigned by the media from the capital city) related to a globalising register: “mafana [hot] music”. Artists within this category have migrated to the capital and construct new musical forms combining regional or ethnic repertoires with modern international forms, in particular by asserting and laying claim to a “Black” identity by borrowing from modern African and North American musical genres. This phenomenon is linked to multiple imaginaries. It can be understood within a context of inter-ethnic relations at the national level, inherited from the colonial system and mobilising stereotyped representations between the “merina” (the historically dominant ethnic group from the capital city) and “côtiers” (those living on the coast). This article attempts to analyse the processes of “positive” re-appropriation of these stereotypes, as well as the link between the phenomenon and new regional and international mobilities thanks to “community” networks established via the diaspora and the internet (YouTube, Facebook).

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