30 mars 2010
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Florine Ballif, « Les peacelines de Belfast, entre maintien de l’ordre et gestion urbaine », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.17533
Face aux désordres incontrôlables de l’été 1969, l’armée érige une peaceline sur les limites des quartiers confessionnels, dans l’inner city de Belfast, lieu de résidence des communautés ouvrières catholiques et protestantes. Avec l’installation dans la durée de ce conflit de “faible intensité” puis la recrudescence des conflits micro-locaux à partir des années 1990, la police érige d’autres murs. Nous tenterons d’expliquer les nombreux paradoxes de la construction et de la pérennisation de ces dispositifs, notamment le décalage apparent entre la multiplication des murs et le processus politique de résolution du conflit. Instrument de maintien de l’ordre à la fin des années 1960, instrument de régulation de la différence socio-politique dans les années 1980 et 1990, la “peaceline” devient un vestige actif dans le processus de paix des années 2000.