21 janvier 2014
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Fabrice Andréani, « Quand la révolution fait le mur : l’art mural vénézuélien entre imagination contestataire et contestation imaginaire », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.18799
Proliférant sur les murs publics des barrios pauvres comme des centre-ville du Venezuela à mesure de l’institution controversée d’un gouvernement « révolutionnaire » bolivarien (au début du siècle), l’iconographie populaire vénézuélienne est autant l’objet de politiques publiques « participatives » que d’initiatives transgressives autonomes vis-à-vis des agendas partisans. Située à la confluence des mondes de l’art de la guérilla des années 60-70 et de la contre-culture hip-hop, elle oscille entre propagande « anti-impérialiste » chaviste, dispute du leadership de la bourgeoisie bolivarienne et critique « a-politique » des ordres marchand et policier. À l’aune des processus de production et d’exposition d’œuvres d’artistes réputés pour leur irrédentisme, leur électoralisme ou leur a-politisme, l’article explore les logiques socio-spatiales de (dé)légitimation de la « révolution » aux marges du chavisme, et les limites propres aux causes politico-artistiques, séditieuses ou non.