Demander réparation(s). À Budapest, les mobilisations collectives à l’épreuve de leur visibilité

Fiche du document

Date

19 mai 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1157-996X

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5345

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Ludovic Lepeltier-Kutasi et al., « Demander réparation(s). À Budapest, les mobilisations collectives à l’épreuve de leur visibilité », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.19165


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Mêlant des dispositifs de renouvellement urbain et des mesures inspirées du management social des quartiers, le « programme Magdolna » a été promu comme l’expérimentation à Budapest de politiques de lutte contre la ghettoïsation, soucieuses du maintien sur place des populations les plus défavorisées. Trois ans après la réhabilitation de leur immeuble, un groupe de locataires municipaux est confronté à des « mauvaises surprises » depuis leur retour chez eux. Voulant « demander réparation », ils épuisent les voies discrètes de l’interpellation institutionnelle et se voient contraints de mettre en visibilité leur mobilisation pour se faire entendre. Se situant dans une région ambiguë de l’espace social, tour à tour dominants et dominés, ces riverains subissent autant qu’ils font subir le stigmate de leur statut résidentiel. L’épreuve de l’expérience publique du mépris, déplace ainsi les enjeux de la mobilisation, du règlement d’un litige ordinaire à celui de la reconnaissance d’une légitimité à agir.

The “Magdolna Program” in Budapest's eighth district was promoted as an experimental set of policies against ghettoization. By blending more mainstream urban renewal schemes with measures based on principles of social urban management, the program set out to ameliorate the poor housing conditions of the most disadvantaged residents in the area. Once the renovations were completed, a group of municipal tenants were confronted with a number of “unpleasant surprises” upon returning home. After seeking redress through the established institutional channels, a few of these residents began to mobilize to make their voices heard. This paper argues that these residents occupy an ambiguous social space, simultaneously dominating and dominated. As such, these residents suffer the consequences of stigmas associated with their residential status, while at the same time reproducing them. Their contempt with public institutions changes the stakes of their mobilization from an ordinary dispute over grievances into a struggle for recognition of their legitimacy to act.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en