19 mai 2016
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Ludovic Lepeltier-Kutasi et al., « Demander réparation(s). À Budapest, les mobilisations collectives à l’épreuve de leur visibilité », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.19165
Mêlant des dispositifs de renouvellement urbain et des mesures inspirées du management social des quartiers, le « programme Magdolna » a été promu comme l’expérimentation à Budapest de politiques de lutte contre la ghettoïsation, soucieuses du maintien sur place des populations les plus défavorisées. Trois ans après la réhabilitation de leur immeuble, un groupe de locataires municipaux est confronté à des « mauvaises surprises » depuis leur retour chez eux. Voulant « demander réparation », ils épuisent les voies discrètes de l’interpellation institutionnelle et se voient contraints de mettre en visibilité leur mobilisation pour se faire entendre. Se situant dans une région ambiguë de l’espace social, tour à tour dominants et dominés, ces riverains subissent autant qu’ils font subir le stigmate de leur statut résidentiel. L’épreuve de l’expérience publique du mépris, déplace ainsi les enjeux de la mobilisation, du règlement d’un litige ordinaire à celui de la reconnaissance d’une légitimité à agir.