Le théâtre du Grand-Guignol et l’esthétique du féminicide

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7 mars 2023

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Rimpei Mano, « Le théâtre du Grand-Guignol et l’esthétique du féminicide », Criminocorpus, revue hypermédia, ID : 10.4000/criminocorpus.12371


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Cet article vise à examiner l’esthétisation du féminicide dans le théâtre du Grand-Guignol. Au début du xxe siècle, ce théâtre a fait du féminicide, thème couru dans les presses populaires, un sujet majeur de son répertoire. Le fondateur du théâtre, Oscar Méténier, dans Lui ! dépeint la violence d’un meurtrier masculin contre une prostituée. L’actrice fétiche du théâtre, Maxa, « la femme la plus assassinée du monde », incarne elle-même l’esthétique du féminicide, dont Le Jardin des Supplices de Pierre Chaine nous offre un des meilleurs résultats. Mais La Veuve d’Eugène Héros et Léon Abric semble défier cette esthétique en présentant une héroïne sexuellement excitée par la vue de la mort. Cette comédie caricaturale, qui introduit un renversement des rôles sexuels, est susceptible de refuser l’idéologie misogyne du théâtre du Grand-Guignol.

This article examines the aestheticization of feminicide in the Grand-Guignol theatre. At the beginning of the 20th century, this theatre made feminicide, a popular theme in the popular press, a major subject in its repertoire. The theatre's founder, Oscar Méténier, in Lui! depicts the violence of a male murderer against a prostitute. The theatre's favourite actress, Maxa, "the most murdered woman in the world", herself embodies the aesthetics of feminicide, of which Pierre Chaine's Le Jardin des Supplices offers one of the best results. But Eugène Héros and Léon Abric's La Veuve seems to defy this aesthetic by presenting a heroine sexually excited by the sight of death. This caricatured comedy, which introduces a reversal of sexual roles, is likely to reject the misogynistic ideology of the Grand-Guignol theatre.

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