11 mars 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6907
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Emmanuel Filhol, « Une mise en cause du contrôle des « nomades » (Tsiganes) relatif à la loi du 16 juillet 1912 : résistances et détournements », Criminocorpus, revue hypermédia, ID : 10.4000/criminocorpus.3584
Bien que la plupart des familles tsiganes aient dû se soumettre aux multiples procédures de contrôle et d’identification individuel ou collectif imposés par les pouvoirs publics en France pendant près de soixante ans (de 1913 à 1970) pour pouvoir voyager, on ne saurait négliger les diverses manœuvres tactiques auxquelles recoururent certains Tsiganes (hommes et femmes) à l’encontre de ces logiques policières d’assujettissement dont ils furent l’objet. Qu’il s’agisse, en particulier, du non renouvellement des carnets anthropométriques, ou de la dissimulation de la plaque d’immatriculation. Ou encore de leurs commentaires critiques et ironiques. On cherchera aussi à se demander si au sein des pouvoirs publics ceux qui étaient chargés d’appliquer cette législation apportèrent des réserves et contribuèrent à en limiter les abus.