11 mars 2022
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Pierre Prétou, « Pierre Chommeliz, faux-monnayeur du désastre, au milieu du XVe siècle », Criminocorpus, revue hypermédia, ID : 10.4000/criminocorpus.465
Au milieu du XVe siècle, une lettre de rémission pardonne Pierre Chommeliz pour ses crimes de faux-monnayeur. La rhétorique royale, en s’appesantissant sur les malheurs subis par l’homme, ouvre une lecture désastreuse expliquant les contrefaçons de notre homme. Simultanément, l’archive livre un fonctionnement symptomatique des réseaux criminels de la fin du Moyen Âge, mais esquisse également les logiques de la répression royale. L’écriture du malheur de la vie du suppliant vient consolider la majesté monétaire du Valois démontrant ici que ce cas, s’il était propice à la répression féroce, l’était également à la grâce bienveillante. Parce qu’il était réputé détruire les hommes, au moins discursivement, le crime de faux-monnayage entrait dans les crimes supérieurs retenant toute l’attention du pouvoir royal.