Démocratie criminelle : les périodiques de true crime américains, de la National Police Gazette à True Detective

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10 décembre 2021

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Benoît Tadié, « Démocratie criminelle : les périodiques de true crime américains, de la National Police Gazette à True Detective », Criminocorpus, revue hypermédia, ID : 10.4000/criminocorpus.5178


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Cet article esquisse une généalogie de la littérature de true crime américaine, depuis sa naissance au XIXe siècle dans la National Police Gazette jusqu’à son apogée incarnée par True Detective, lancé en 1924, qui devint le prototype de dizaines de magazines consacrés aux affaires criminelles « vraies ». Soulignant l’ambiguïté épistémologique de ces magazines pris dans une négociation complexe entre vérité et fiction, il examine leurs prescriptions narratives, leur dialogisme où la voix de l’auteur s’entrelace à celle de la police, ainsi que leurs stratégies de mobilisation du public, constitué comme « communauté imaginée » de citoyens en lutte contre la criminalité. Il met l’accent, pour finir, sur l’ambivalence politique d’une presse vouée à la célébration de la loi et de l’ordre mais qui définit secrètement la nation américaine par son contraire : l’universalité démocratique du crime.

This article sketches out a genealogy of true crime literature in the US, from its birth in the National Police Gazette in the 19th century to its classic incarnation in True Detective, which was launched in 1924 and provided a template for dozens of American true crime magazines. Underlining the epistemological ambiguity of these periodicals, which were caught in a complex negociation between truth and fiction, it looks at their narrative guidelines, their dialogism which blended the voices of the authors and of the police, and the strategies they deployed in order to transform their readership into an « imagined community » of crime-fighting citizens. In conclusion, it emphasizes the political ambivalence of a class of magazines that was officially devoted to the cause of law and order but secretly defined the American nation by its very opposite : the democratic universality of crime.

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