Activisme et diorama : Un siècle d’histoires Made in USA

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19 juin 2018

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Les dioramas du musée d’Histoire naturelle de New York, fabriqués dans les premières décades du XXe siècle, comptent parmi les plus célèbres des États-Unis. Depuis l’article publié par Donna Haraway au milieu des années 1980, ils sont même devenus le paradigme au prisme duquel sont étudiés tous les autres dioramas, que ce soit en histoire de l’anthropologie, en histoire, ou encore dans le domaine des sciences naturelles. Pour­tant, une autre tradition existe, et a été complètement négligée par l’historiographie : celle des dioramas militants construits à des fins d’autoreprésentation, élaborée par les Amérindiens et les Afro-Américains aux États-Unis. Ces dioramas sont utilisés pour produire des discours alternatifs dans les foires, les Expositions universelles et les musées depuis les années 1900. Il ne s’agit pas ainsi de la réappropriation d’un dispositif existant mais bien de l’élaboration parallèle d’un mode d’exposition qui aura une for­tune immense au cours du XXe siècle. De plus, cette tradition est fondamentale dans la mesure où elle continue encore aujourd’hui.

The dioramas of the Museum of Natural His­tory are among the most famous in the United States. Since the article published by Donna Haraway in the mid-eighties, these taxidermic dioramas have even become the paradigm of every studies of dioramas in the field of anthropology, history, or natu­ral sciences. However, as I point out in this article, another tradi­tion does exist, albeit completly ignored in the historiography: a tradition of activist dioramas tending to self representation in the United States, used by Native and African Americans in fairs, expo­sitions, and museums. This use of diorama to write alternative narratives has a long history, starting around 1900. Thus, this phenomena is more than a simple reappropriation of an already existing display. Native-Americans and African-Americans communities play a fundamental role in thefabrication of the diorama tradition, that will become so important in the United States during the 20th century. Moreover, this tradition is of major importance as it is still ongoing today.

Los Dioramas del Museo de Historia Natural de Nueva York, fabricados en las primeras décadas del siglo XX, se encuentran entre los más famosos de los Estados Unidos. Desde la publicación del artículo de Donna Haraway a mediados de los años 80, se han convertido en el paradigma a través del cual se estudian todos los demás dioramas, ya sea en historia de la antro­pología, en historia o en diversos campos de las ciencias natu­rales. Sin embargo, existe otra tradición, y ha sido completamente olvidada por la historiografía : aquella de los dioramas militantes construidos con propósitos de autorepresentación, elaborada por los nativos americanos y afroamericanos de los Estados Unidos. Estos dioramas se utilizan para producir discursos alternativos en ferias, exposiciones universales y museos desde 1900. No se trata de la reapropiación de un dispositivo existente pero del desarrollo paralelo de un modo de exposición que hará fortuna a lo largo del siglo XX. Por otra parte, esta tradición es fundamental, ya que continúa hoy en día.

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