Des battements d’ailes aux ruminations d’une vache. Un entretien sur nos relations au vivant avec Anna Chirescu

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15 décembre 2023

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Caroline Granger et al., « Des battements d’ailes aux ruminations d’une vache. Un entretien sur nos relations au vivant avec Anna Chirescu », Recherches en danse, ID : 10.4000/danse.6763


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Dans cet entretien, nous nous concentrons, tout d’abord, sur l’expérience d’Anna Chirescu en tant que danseuse des chorégraphies de Merce Cunningham. Ses mots éclairent la spécificité de leurs reconstructions et l’engagement que celles-ci impliquent. Ensuite, nous interrogeons les outils mis en place par le chorégraphe afin d’échapper à une vision anthropocentrique. Nous discutons de l’influence de son attention portée aux animaux, et plus généralement aux non-humains et de son extraordinaire sens du temps dans l’élaboration de ses pièces. Par la suite, Anna explique comment ces éléments transmettent une sensation d’un « devenir autre ». En 2022, elle décide de créer VACA comme une poursuite de sa rencontre sensible avec les œuvres du chorégraphe. Cet entretien eut lieu quelques semaines avant la première. Il montre dans quelle mesure nos différentes approches s’entremêlent et révèlent combien nos expériences des chorégraphies de Merce Cunningham nous amènent à ressentir et à repenser nos relations aux animaux, aux non-humains et au vivant.

In this interview, we first focus on Anna Chirescu’s experience of dancing Merce Cunningham’s choreographies. Her words shed light on the specificity of their restaging and the commitment they imply. Then, we question the choreographer’s tools to escape an anthropocentric thinking. We discuss how his observation of non-human animals and his extraordinary sense of timing impact his pieces. Further, Anna explains how these elements convey a sense of «becoming other». As a way to pursue this sensitive encounter with the choreographer’s artworks, she decided to create VACA in 2022. This interview took place a few weeks before its premiere. It shows how our distinct approaches intermingle and reveal that experiencing Merce Cunningham’s choreographies makes us feel and rethink our relations to the non-human animals and the living world.

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