Imagines mortis dans l’immigration

Résumé Fr En

C’est d’un point de vue sociologique et par une approche ethnographique que cet article explore la mort dans l’immigration comme fait social. Les axes de réflexion se sont développés à partir d’une enquête de terrain en cours, débutée en 2015 dans le contexte italien et construite à partir de trois angles de recherche : les différentes dimensions du deuil et l’absence relative à la mort dans l’émigration ; les pratiques propres au traitement social de la mort ; la dimension politique de celle-ci. Le fait de regarder la mort dans l’immigration dans le détail des processus de stratification sociale est le fil conducteur qui tente de lier les différents imagines mortis, cela par le biais d’un dialogue entre les vivants et les morts, avec les vivants qui parlent des morts et d’eux-mêmes à travers la mort, ouvrant plusieurs questions corrélées au thème traité ici.

This article proposes to explore death in migration as a “social fact”. It draws on suggestions and findings of an ongoing fieldwork, started in 2015 in Italy, which uses qualitative research methods. The analysis lies on three different perspectives : grief and absence dimensions related to death in migration ; the management of deceased bodies ; and the political dimension of dead bodies. The fil rouge that links all the imagines mortis included in the article, through dialogs between alive and dead people, is represented by the look upon processes of social stratification, within which migrants’ deaths could unfold multifaceted aspects.