15 avril 2016
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Bénédicte Lhoyer, « Les traces archéologiques des pillages de tombes », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.3719
Les techniques de fouilles modernes permettent de mettre en lumière non seulement les artefacts retrouvés mais également les traces de profanation. Malgré la mise en place de systèmes de sécurité, les voleurs ont souvent fait preuve d’audace et de compétence pour parvenir au trésor funéraire. Certaines « scènes de crime » sont ainsi restées figées pendant des millénaires. Elles sont les témoins muets de cette activité illégale qui a sévi tout au long de l’histoire antique. Si les objets recherchés étaient les mêmes (bijoux, métal, onguent ou cosmétiques), les techniques d’effraction ont évolué de conserve avec l’architecture. Des pyramides aux étroits loculi d’Alexandrie, des outils, traces de pas ou de doigts, des trous et des galeries sont les preuves irréfutables d’une effraction. Les papyrus de la fin du Nouvel Empire sont également riches en renseignements concernant le statut social des voleurs, leurs relations et leurs façons d’écouler le butin.