20 janvier 2015
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Jérôme Camus, « Apprendre « sur le terrain » : l’animation en centres de loisirs », Les dossiers des sciences de l’éducation, ID : 10.4000/dse.384
L’apprentissage du métier d’animateur s’effectue très largement de manière informelle. Malgré les efforts de rationalisation visibles de la formation BAFA, c’est en effet l’apprentissage « sur le terrain » qui prédomine et permet de promouvoir l’engagement, la mobilisation du « vécu ». Mais à côté des injonctions à l’adoption de comportements responsables, adultes, c’est également la propension à « délirer », à « se lâcher » qui est encouragée. L’animation ne saurait dès lors se réduire à sa dimension officielle, et ce sont les manières d’être les plus spontanées, observables dans la vie clandestine du centre de loisirs qui viennent renforcer l’intériorisation des schèmes d’action. Du plus formel au non formel, l’animation s’intériorise, plus qu’elle ne s’apprend, comme pratique, comme façons d’être, par corps.