1 septembre 2015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2269-5281
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2425-1682
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Aurélia Kalisky, « D’un savoir en crise à un savoir indiscipliné », Études arméniennes contemporaines, ID : 10.4000/eac.772
À travers la variété de formes qu’il est susceptible d’adopter – du témoignage codifié par le droit au « témoignage artistique » –, le témoignage de la victime de « violence politique extrême » se caractérise par une subjectivité qui explique la précarité de son statut au sein des savoirs objectivants. Cependant, les évolutions récentes dans la pratique du droit et dans l’écriture de l’histoire permettent d’interroger l’hypothèse d’un « tournant testimonial » inaugurant la prise en compte, au moins partielle, de cette subjectivité dans ses dimensions épistémologique, politique et éthique. Mais pour que le savoir du témoin ne se trouve pas assujetti à un ordre reconduisant son instrumentalisation, ou consacré comme un savoir « à part », il faut envisager sa place au sein des savoirs par-delà les frontières inhérentes aux disciplines concernées par son usage. Seule une approche transdisciplinaire peut permettre d’envisager le savoir in-discipliné qui lui est propre.