27 septembre 2022
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Anne-Sophie Le Bail, « « I saw them as solid globes of crystal » : modélisation du réel dans quelques nouvelles de Virginia Woolf », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.12400
Cet article est consacré à l’étude de plusieurs nouvelles de Virginia Woolf à la lumière du contexte philosophique et scientifique dans lequel elles ont été écrites. En effet, les recherches scientifiques au début du xxesiècle mettent à jour la structure de l’atome qui se voit modéliser par Rutherford en 1911 puis par Bohr en 1913. Le format bref des textes s’avère propice à la modélisation, c’est-à-dire l’opération qui consiste à extraire une figure ou un modèle d’une situation. Pour autant, modéliser le réel ne signifie pas renoncer à une certaine complexité, au contraire. Si Valerie Shaw a comparé la nouvelle à un grain de sable, transposant le vers de Blake, cette étude des textes de Woolf tente de démontrer que la figure du cercle (et ses dérivés comme la sphère ou la spirale) est omniprésente dans le corpus, qu’il s’agisse des yeux (globuleux) des personnages (souvent visionnaires), du carillon de l’horloge de Big Ben, des bruits dans Londres (les poupées gigognes à la fin de « Kew Gardens ») ou de l’escargot sur sa plate-bande de fleurs dont la coquille résume à elle seule l’ensemble des figures