27 septembre 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Claire Davison-Pégon, « ‘Untext me here’—What Exactly Constitutes the Text of a Radio Play? », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.12414
Que la textualité ne se réduise pas à la simple matérialité d’une page imprimée semblerait aller de soi. Mais qu’en est-il lorsqu’il n’y a pas du tout de texte imprimé? Le théâtre radiophonique invite à cette réflexion: si, avant transmission, il n’y a que scénario, partition et notes techniques, et si la mise en scène n’est faite que de voix éphémères dépourvues même de l’expression corporelle propre à l’espace scénique du théâtre, où trouver le texte? Peut-il en avoir? L’interrogation part des nombreuses tentatives, à l’époque moderniste, de se dessaisir de l’emprise de la page, avant de s’intéresser à la période d’expérimentation technique rendue possible par l’avènement de la BBC. Prenant comme référence la pièce de Louis MacNeice, The Dark Tower (1946), mise en musique par Benjamin Britten, il apparaît que la pièce radiophonique déjoue le sens de ‘textualité’ et le renouvelle, que ce soit par le montage ou dans la réception de la voix, du son et de la musique.