21 avril 2020
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Christophe Gelly, « Fades to Black, Slow Motion and Mismatch—Connection and Disconnection in the Editing of James Ivory’s Howards End (1992) », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.9021
Produit à l’âge d’or du film en costumes et couronné de nombreux prix, le film de James Ivory est considéré aujourd’hui comme un parangon du cinéma patrimonial. Cependant, ce statut a nourri une lecture réductrice de l’œuvre vue, selon l’expression d’Andrew Higson, comme l’incarnation d’une ‘esthétique de l’ostentation’ centrée sur l’idéalisation et le plaisir visuel nostalgique procuré par la reconstitution historique. Un aspect souvent négligé par la critique réside pourtant dans les innovations que le film de James Ivory apporte à la tradition des films patrimoniaux. L’utilisation des fondus au noir (comme lors de la scène où Henry Wilcox confesse sa relation passée avec Jacky Bast) constitue un exemple parmi d’autres de cette pratique innovante du montage, en opposition avec les conventions formelles du genre. Cet article vise à rendre compte de ces innovations de façon exhaustive afin de les intégrer dans une évaluation de la stratégie narrative du film.