4 octobre 2023
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Irène Salenson, « Jérusalem, entre attraction et répulsion migratoire », EchoGéo, ID : 10.4000/echogeo.10932
Contrairement à ce que pourraient laisser penser les valeurs symbolique et politique attribuées à Jérusalem, le solde migratoire de la ville est négatif depuis plusieurs décennies pour la population israélienne comme pour la population palestinienne. De même, contrairement à ce que pourrait laisser penser la désignation de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu et comme capitale souhaitée par l’Autorité Palestinienne, les facteurs qui expliquent les mouvements migratoires à Jérusalem ne sont pas exclusivement politiques, même si ces derniers exercent une influence importante sur les flux. Ainsi, des facteurs économiques « classiques », comme le coût de l’immobilier, le chômage, la recherche d’un emploi, jouent un rôle non négligeable dans les dynamiques d’attraction et de répulsion migratoire pour la population de Jérusalem. De plus, deux aires métropolitaines se sont progressivement formées autour de Jérusalem, l’une pour la population israélienne, l’autre pour la population palestinienne : les banlieues de cette aire attirent de plus en plus d’habitants, manifestant un processus d’étalement urbain observé dans la plupart des métropoles dans le monde.