8 mai 2018
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Michael Groneberg, « Le Gesamtkunstwerk et l’homme entier. Essai sur l’actualité de l’art total », Études de lettres, ID : 10.4000/edl.1081
Afin de capter une éventuelle actualité de l’art total, le présent essai présentera d’abord les composantes de cette idée allemande conçue au XVIIIe siècle, mais véritablement née au XIXe siècle à la suite de révolutions échouées. Hautement politique, elle a été nourrie, de Schiller à Wagner, par un désir nostalgique de la totalité de l’homme, prenant comme grande référence la scène athénienne de l’époque classique fantasmée. La pensée utopiste d’une évolution de l’humain qui retrouvera, à un niveau supérieur, l’unité perdue depuis Sophocle, fait partie intégrante de cette idée idéaliste de l’art total. À l’aune de productions actuelles, cette notion s’avère inadéquate avec notre temps et exige un concept d’art total plus universel, et plus frais. On distinguera ainsi un art global – ou un art total réaliste – qui prend sa source dans les actuelles réalités globales, de l’art total idéaliste qui appartient désormais au passé.