12 mai 2022
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Blandine Poirier, « Le théâtre de société de Germaine de Staël: une forme d’engagement? », Études de lettres, ID : 10.4000/edl.3800
Entre 1808 et 1811, en exil, Germaine de Staël compose trois pièces comiques, destinées à un théâtre de société. Auguste de Staël, qui les publie de manière posthume en 1820-1821, leur dénie toute importance, argumentant qu’elles ne sont que des divertissements légers. Or leur contexte particulier de production nous engage à interroger la dimension critique de ces pièces. Railler une volonté de suprématie française et l’omniprésence de l’esprit militaire, n’est-ce pas viser, même implicitement et de manière diffuse, la puissance hégémonique de l’Empire napoléonien? Le théâtre de société, par la fantaisie qu’il permet, serait alors un espace de liberté formidable, et permettrait la mise à mal de deux piliers de la société impériale française.