Crépuscule disciplinaire ? Quand tout est fini, c’est l’aurore… Entretien avec Dominique Pestre

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18 octobre 2015

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Dominique Pestre et al., « Crépuscule disciplinaire ? Quand tout est fini, c’est l’aurore… Entretien avec Dominique Pestre », Écrire l’histoire, ID : 10.4000/elh.592


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Avant de déplorer la fin d’une discipline, il faut comprendre ce qui l’a organisée et ce qui l’organisera sur un plan non seulement épistémologique, mais social et politique. Si une séquence de l’Histoire s’achève avec la fin de la guerre froide en 1989, mais de fait aujourd’hui aussi avec de nouvelles turbulences révolutionnaires et contre-révolutionnaires, le discours historique se reconfigure. Loin d’en avoir fini avec les savoirs sur le passé, la discipline historienne se doit à nouveau de prendre en charge son propre présent de questionnement pour réagencer le questionnaire posé à ses objets. Si les techniques savantes sont des choix de société et de futurs, elles ne sont pas socialement innocentes. Les « boîtes noires » scientifiques méritent donc, en démocratie, d’être ré‑ouvertes et discutées. Peut-être l’histoire disciplinaire en est-elle là. Il s’agit ainsi avec Dominique Pestre d’observer la fin d’une époque disciplinaire plutôt que la fin d’une discipline, du point de vue des science studies, avec l’expertise des science studies.

Before exploring the end of a discipline, one must understand how it was organized, and how it will be organized, not just on in epistemological terms, but also in sociological and political terms. If a sequence in History drew to a close with the end of the cold war in 1989, and indeed does also today with new revolutionary and counter-revolutionary turbulence, the historical discourse thus becomes reconfigured. Far from being finished with knowledge of the past, the discipline of history must once again take charge of its own questioning in the present, so as to re-combine the questionnaire put to its subjects. If the scholarly techniques are the choice of society and of various futures, they are not entirely innocent. The scientific ‘black boxes’ thus merit, in a democracy, being re-opened and discussed. Perhaps the discipline of history lies there. It is therefore a question of observing, with Dominique Pestre, the end of a disciplinary era, rather than the end of a discipline from the point of view of science studies, with the expertise of science studies.

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