25 mars 2015
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Yves Gonzalez-Quijano, « Internet, le « Printemps arabe » et la dévaluation du cyberactivisme arabe », Égypte/Monde arabe, ID : 10.4000/ema.3400
Plus de trois ans après ses débuts, il est temps désormais d’interroger la place d’Internet dans ce qu’il est convenu d’appeler le « Printemps arabe ». Après la vague d’enthousiasme suscitée par la figure du « jeune rebelle arabe » et cette cyber-révolution supposée mettre un terme aux divers régimes autoritaires de la région, il est devenu davantage possible de se livrer à un examen plus critique du rôle politique d’Internet et des réseaux sociaux dans des événements qui ont mis en évidence les limites des mobilisations numériques. Dans certains contextes, l’activisme politique en ligne a non seulement perdu sa virginité politique, mais il a également prouvé qu’il pouvait devenir un facteur perturbateur par rapport à la recherche d’un consensus politique. Mais en dépit des événements qui ont porté atteinte à son crédit, le cyberactivisme arabe conserve, sur le long terme, tout son potentiel pour contribuer aux changements sociaux et politiques dans la région.