26 septembre 2019
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Abdelkader Lakjâa et al., « En Algérie, quand les enfants jouent, la société se dévoile », Les Cahiers d’EMAM, ID : 10.4000/emam.1746
L’article ci-après synthétise les résultats issus de deux enquêtes de terrain menées auprès d’enfants et d’adolescents de deux villes de l’Ouest algérien : Oran, en mai 2012 et Aïn Temouchent, en mai 2016. Les résultats majeurs permettent de soutenir que, dans le monde des enfants/adolescents des quartiers populaires des deux villes, l’apprentissage de la ville et de la citoyenneté n’a pas pour terrain l’association ni même l’école, du moins pas comme terrains prioritaires, mais l’espace religieux. En effet, l’acculturation qu’opère l’école est vécue comme allant à l’encontre de la socialisation conduite par la famille. Ce conflit des rationalités, opposant une raison modernisatrice dépouillée des « tares » de la culture locale – représentée ici par l’école –, à une raison qui se veut fidèle à la culture locale avec une vision instrumentale de la modernité – représentée ici par les familles modestes –, trouve sa pleine expression dans la sphère religieuse et la rupture entre la socialisation assurée par la famille et celle que l’école peine à assurer à ses « potaches ».