Du patrimoine au Liban-Sud : le château de Šaqyf/Beaufort, entre ressources et conflits

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26 septembre 2019

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Zara Fournier, « Du patrimoine au Liban-Sud : le château de Šaqyf/Beaufort, entre ressources et conflits », Les Cahiers d’EMAM, ID : 10.4000/emam.1810


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Cet article questionne les modalités de distinction et de mise en scène de lieux au Liban-Sud, région oscillant entre conflits et post-conflits, en prenant l’exemple du château appelé « château de Šaqyf/Beaufort ». Les ruines de cette construction, occupées pendant 18 ans par l’Armée israélienne, ont fait l’objet d’un projet de patrimonialisation de la part du ministère de la Culture libanais visant non seulement à mettre en scène son histoire, mais aussi à en faire un moyen de dépasser le conflit. Mais, en réalité, tant la pluralité d’images et de discours produits par la nébuleuse d’acteurs agissant autour du lieu que les rapports de force entre eux pour l’appropriation du site montrent que le château et sa visibilité induite par le projet de réhabilitation sont en réalité autant d’outils pour mettre en scène des appartenances et des identifications concurrentielles, dans un contexte territorial instable. Dès lors, qualifier le château de Šaqyf/Beaufort de « patrimoine » permet aussi de mettre sous le boisseau, de rendre inaudibles et d’occulter les revendications et les mémoires concurrentes du lieu, notamment celles des Palestiniens, faisant ainsi du patrimoine un outil de continuation du conflit.

This article queries the staging of places in South-Lebanon, a region fluctuating between conflicts and post-conflicts, by focusing on the example of the commonly named “Šaqyf Castle/Beaufort Castle”. After 18 years of occupation by the Israeli army, the ruins of this fort have been the object of an important rehabilitation project led by the Ministry of Culture that aimed not only at staging its history but also at building a tool to go beyond the conflict. But the power struggles amongst the project stake holders and the multiple images and narratives produced around the castle show that the heritage project is a tool used to stage competitive belongings and identifications to the place, in a fluctuant context. Calling Šaqyf/Beaufort a “heritage” is then a way to silence the concurrent memories and claims for the place. Heritage is then, is a post-conflict situation, a mean to perpetuate the conflict.

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