L’économie de la nature : Fontenelle et le principe de moindre action

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22 février 2024

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Christophe Martin, « L’économie de la nature : Fontenelle et le principe de moindre action », Études Épistémè, ID : 10.4000/episteme.17111


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Dans son Principe de la moindre quantité d'action pour la mécanique (1744), Maupertuis donne cette définition du principe de moindre action : « lorsqu’il arrive quelque changement dans la Nature, la quantité d'action employée pour ce changement est toujours la plus petite qu'il soit possible ». Si cette formule n’est pas employée par Fontenelle lui-même, sa pertinence philosophique n’en semble pas moins remarquable pour explorer son œuvre : le principe de moindre action permet, en effet, d’éclairer l’œuvre de Fontenelle sous trois aspects au moins : physique, moral et esthétique. De quoi sans doute corriger l’impression tenace d’une œuvre dépourvue de socle philosophique et qui serait vouée à l’éparpillement et à l’éclectisme. Alors que le principe de moindre action sera pour Maupertuis un principe métaphysique renvoyant à la sagesse du Grand ouvrier, il n’est chez Fontenelle qu’un principe physique de la nature, ne supposant aucune perfection divine. C’est en tant que nous participons de cette nature que ce principe peut aussi servir de règle pour tenter d’accéder au bonheur et expliquer le plaisir que peuvent procurer les œuvres de l’esprit.

In his Principe de la moindre quantité d’action pour la mécanique (1744), Maupertuis defines the principle of least action as follows: “when some change occurs in Nature, the amount of action used for this change is always the smallest possible”. If this formula is not used by Fontenelle himself, its philosophical relevance seems no less remarkable for exploring his work: the principle of least action allows, indeed, to shed light on Fontenelle's work under at least three aspects: physical, moral and aesthetic, and perhaps to correct the persistent impression that Fontenelle's work lacks a philosophical foundation and is characterized by fragmentation and eclecticism. While the principle of least action is for Maupertuis a metaphysical principle referring to the wisdom of the Great Worker, for Fontenelle it is only a physical principle of nature, assuming no divine perfection. It is insofar as we participate in this nature that this principle can also serve as a rule to try to reach happiness and explain the pleasure that can be derived from the works of the mind.

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