22 janvier 2009
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0755-7809
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3752
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Eftihia Voutira, « Ethnic Greeks from the Former Soviet Union as “Privileged Return Migrants” », Espace populations sociétés, ID : 10.4000/eps.364
Depuis 1989, la migration de retour des personnes d’origine grecque de l’ancienne Union Soviétique marque la vie sociale de la Grèce contemporaine. Les récentes évaluations statistiques d’État suggèrent qu’environ 160 000 ex-citoyens soviétiques d’origines grecques auraient acquis le statut du ‘rapatrié’ et seraient engagés dans la phase finale du processus de naturalisation. Cet article s’attache à l’analyse de l’impact de ce phénomène particulier de migrants co-ethniques et sur les perceptions de la société d’accueil à l’égard des nouveaux venus. Il dresse enfin un bilan des espérances, des désillusions et des stratégies de survie adoptées par les nouveaux venus au cours de leur adaptation à leur ‘patrie historique’. L’auteur soutient que, par comparaison à d’autres groupes d’immigrants défavorisés (clandestins, demandeurs d’asile et réfugiés d’autres régions du monde), ce groupe particulier de nouveaux venus d’origine grecque constitue une catégorie des ‘migrants privilégiés’ avec un accès spécial aux droits sociaux, politiques et économiques. Cette situation crée souvent des tensions sociales entre la société d’accueil et les nouveau venus.