31 décembre 2013
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0755-7809
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3752
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Guy Desplanques, « Les disparités géographiques de fécondité en France », Espace populations sociétés, ID : 10.4000/eps.5258
Les disparités régionales de fécondité en France perdurent. La fécondité est la plus élevée dans les Pays de la Loire et dans le Nord - Pas-de-Calais. Elle est la plus faible dans le Sud-Ouest de la France. Ce schéma diffère peu de celui qui prévalait dans les années du baby-boom, il y a 50 ans. Cependant, la fécondité de l’Île-de-France est désormais supérieure à la moyenne nationale, alors qu’elle était la région de plus faible fécondité.Au niveau infrarégional, la fécondité est plus basse dans les zones les plus urbanisées, surtout dans des régions où une part importante de la population reste rurale. Ces disparités entre zones rurales et zones urbaines, de même que les disparités entre villes-centres et banlieues, renvoient aux disparités relatives aux structures familiales. Ainsi, à Paris, la part de personnes seules parmi les femmes en âge de procréer est forte et la fécondité est faible.Quelques départements de la banlieue parisienne où la présence immigrée est importante ont une forte fécondité. Mais d’autres, comme la Mayenne, comptent peu d’immigrés et ont aussi une fécondité élevée. L’inverse est également vrai : une forte présence immigrée ne s’accompagne pas toujours d’une fécondité forte. Dans toutes les régions, les femmes les moins diplômées ont une fécondité plus forte. Mais l’écart entre les plus diplômées et les moins diplômées varie : très faible dans l’Ouest de la France, il est marqué dans le Nord - Pas-de-Calais.Au total, ces différents facteurs n’expliquent qu’une faible part des disparités régionales, finalement assez durables.