22 décembre 2007
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François Hulbert, « Un aspect de la représentation politique municipale : le nombre d’élus et leur mode de répartition dans les villes nord-américaines (Canada, États-Unis) », L’Espace Politique, ID : 10.4000/espacepolitique.435
Si en France toutes les communes de population comparable disposent d’un nombre égal d’élus municipaux, il en va tout autrement au Canada et aux États-Unis. A partir d’un échantillon de cent villes nord-américaines, l’analyse montre une grande disparité dans la représentation politique : le nombre de conseillers municipaux est le plus souvent faible eu égard à la situation en France et les écarts d’une ville à l’autre sont très importants. Avec respectivement 51 et 50 élus, New York (8,1 millions d’habitants) et Chicago (2,9 millions) réunissent le plus grand nombre de conseillers municipaux aux États-Unis. En Amérique du Nord seule Montréal dépasse ce chiffre en élisant 64 conseillers pour 1,6 millions d’habitants ; Paris en a 163 pour 2,1 millions d’habitants. Dallas et Houston n’ont que 14 élus municipaux, mais la situation la plus extrême revient à Los Angeles qui, avec 15 conseillers pour plus de 4 millions d’habitants, désigne un élu pour représenter 273 000 habitants. Dans 95 % des cas, les villes nord-américaines sont divisées en districts à des fins électorales, mais plus du tiers d’entre elles ont aussi des conseillers élus à l’échelle de l’ensemble de la municipalité.