Des risques modernes à la société réflexive : pour une autre approche du (bio) terrorisme

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6 septembre 2016

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Frédéric Claisse et al., « Des risques modernes à la société réflexive : pour une autre approche du (bio) terrorisme », Éthique publique, ID : 10.4000/ethiquepublique.2197


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Au départ de quelques textes normatifs de portée nationale et internationale dont l’examen souligne la difficulté de parvenir à une définition opératoire du terrorisme, cet article propose un cadrage différent du phénomène terroriste fondé sur le paradigme des « risques réflexifs » (illustré par des sociologues comme Ulrich Beck et Anthony Giddens). Sous cet éclairage, le risque terroriste agit comme un véritable révélateur de notre rapport à notre environnement politique, social et technique : il est l’occasion de mettre en évidence des rapports de force, des relations politiques de domination et de dépendance qui constituent le contexte structurel de conflits locaux, régionaux ou internationaux ; mais aussi, de manière plus indirecte, en venant nous rappeler la vulnérabilité de nos collectifs, qui reposent de plus en plus sur le fonctionnement en réseaux, l’interdépendance et le développement de macro-systèmes techniques. Les auteurs plaident pour une meilleure prise en compte de la dimension proprement politique du terrorisme, et, plus largement, pour un basculement global vers un modèle de société ouverte plus sensible à des facteurs de risque trouvant leur origine dans nos propres pratiques et notre rapport au monde. Des exemples empruntés au bioterrorisme, en ce que le phénomène paraît emblématique de la réflexivité des risques modernes, forment un fil conducteur exploré tout au long de l’article.

On the basis of an examination of several national and international normative texts, this article underlines the difficulty in arriving at an operational definition of terrorism and proposes an alternative framework based on the “reflexive risks” paradigm (as developed by sociologists such as Beck and Giddens). In this sense, the modern risk of terrorism is revelatory of our relationship to our political, social and technological environment: providing an occasion to assess power dynamics, political relations of dependence and domination which constitute the structural context of local, regional or international conflicts and, more indirectly, also reminds us of the vulnerability of societies which increasingly rely on interdependence, networking and technological macro-systems. The author makes the case for a deeper consideration of the specifically political dimensions of terrorism and, more broadly, for a global transformation towards more open societies that would be more receptive to risk factors whose origins emanate from our own practices and relations with the world. Examples taken from bio-terrorism form a common theme throughout the article, as this new threat seems emblematic of the reflexivity of modern risks.

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