13 septembre 2016
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Louise Otis, « La justice conciliationnelle : l’envers du lent droit », Éthique publique, ID : 10.4000/ethiquepublique.2520
La crise que traverse le système classique de justice civile trouve son origine dans de multiples facteurs qui tiennent tantôt à la lourdeur du débat contradictoire devenu, à certains égards, dépassé tantôt aux défaillances institutionnelles du système lui-même. Une autre voie de résolution des litiges, plus simple, moins coûteuse et souhaitée par les justiciables se dessine, lentement, dans l’enceinte judiciaire. Pour rendre compte du mouvement des sociétés occidentales qui désirent participer à leur destinée judiciaire, des tribunaux, dont la Cour d’appel du Québec, ont accepté d’introduire, au sein du système traditionnel, un mode de justice conciliationnel qui réinvestit les parties de leur pouvoir décisionnel. Que les juges, gardiens de l’ordre sociétal et des valeurs démocratiques, participent avec la communauté des justiciables à cette transformation du système classique de justice civile témoigne que la distance entre le judiciaire et le social s’amenuise et que la société, en étant mieux comprise, sera mieux servie.