6 octobre 2011
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Makoto Suzuki, « Utilitarianism and Evaluative Conflict between Actions », Revue d’études benthamiennes, ID : 10.4000/etudes-benthamiennes.438
Dans son acception courante, l’utilitarisme, appelé aussi conséquentialisme, implique souvent un conflit entre l’action prescrite et les actions préliminaires (les prérequis) de cette action même. Supposons une action qui aurait des conséquences positives : par exemple envoyer un chèque à une ONG. L’utilitarisme implique qu’il faut, dans ce cas précis, envoyer effectivement un chèque à cette ONG. Mais considérons à présent deux des prérequis de cette action : faire le chèque, ou même apporter le chèque à la poste. Ces actions, en tant que telles, peuvent ne pas avoir les meilleures conséquences. Par exemple, il se peut que par faiblesse vous ne postiez pas le chèque. Dans ce cas, il ne serait pas moralement obligatoire de faire le chèque ou de le poster. Ainsi, il se peut qu’une action soit bonne, tandis que ses parties (ou prérequis) ne le sont pas. Ainsi, on doit faire une action donnée tout en ne devant pas effectuer les actions préalables qu’elle implique, car chacune de ces actions a des conséquences différentes. Cet article examine certaines solutions à ce dilemme: 1) les prérequis ne sont pas véritablement des actions qui exigent un choix moral ; 2) le statut déontique de l’action finale est déterminé par ses parties (ou prérequis) ; 3) le statut déontique de l’action détermine le statut de ses parties (ou prérequis). Après avoir montré les difficultés qui accompagnent chacune de ces options, l’article montre comment dépasser celles de la 3ème d’entre elles.