Bentham’s Theory of Language

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20 décembre 2019

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Kazuya Takashima, « Bentham’s Theory of Language », Revue d’études benthamiennes, ID : 10.4000/etudes-benthamiennes.5856


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Résumé En Fr

This paper has three tasks. First, I offer an interpretation of Jeremy Bentham’s theory of language which I hope can conciliate or integrate the three rival interpretations of its epistemological implication: reductionist realist, pragmatist, and fictionalist. It is accompanied by an interpretation of Bentham’s strategy for improving the state of language (especially concerning names of fictitious entities), which characterizes it as a “two-level” strategy. Second, by focusing on the linguistic thoughts of three philosophers, Locke, Condillac, and Tooke, I inquire into the sources of Bentham’s theory of language, and then try to evaluate the originality of Bentham’s theory in the context of the empiricist tradition of linguistic thought of the age of the Enlightenment. The inquiry also enables us to understand how Bentham’s theory came to have such a complex structure as is revealed in the first part of this paper. Third, I ask the question as to why Bentham, after about a thirty-year hiatus, suddenly resumed writing on the problems of language and logic around 1811. Through exhibiting the outline of my answer to this question, I argue that his discovery of “delusion” led him to fight the “war of words” in various fields of society, and his awareness of the strong force of delusion for aggravating the state of language made him realize the urgent necessity to develop at length “an entirely new system of Logic, in which shall be comprehended a theory of language, considered in the most general point of view.”

La présente étude se propose trois tâches. Premièrement, j’offre une interprétation de la théorie du langage de Jeremy Bentham qui, je l’espère, peut concilier ou intégrer les trois interprétations rivales de son implication épistémologique : interprétation réductionniste réaliste, interprétation pragmatiste, et interprétation fictionnaliste. Et cela s’accompagne d’une interprétation de la stratégie de Bentham visant à améliorer l’état de la langue (notamment en ce qui concerne les noms des entités fictives), qui la caractérise comme une stratégie à « deux niveaux ». Deuxièmement, en mettant l’accent sur la pensée linguistique de trois philosophes – Locke, Condillac, et Tooke – je recherche les sources de la théorie du langage de Bentham, puis j’essaie d’évaluer l’originalité de la théorie de Bentham dans le contexte de la tradition empiriste de la pensée linguistique du Siècle des Lumières. Cette recherche nous permet aussi de comprendre comment la théorie de Bentham en est venue à avoir une structure aussi complexe que celle qui se révèle dans la première partie de cette étude. Troisièmement, je pose la question de savoir pourquoi, après environ trente années de silence, Bentham se remit soudain à écrire, vers 1811, sur des problèmes de langage et de logique. En exposant les grandes lignes de ma réponse à cette question, je fais valoir que sa découverte de « l’illusion » le conduisit à mener une « guerre des mots » dans différents domaines de la société, et que sa conscience de la grande force de l’illusion comme facteur d’aggravation de l’état de la langue lui fit saisir la nécessité urgente de développer enfin « un système de logique entièrement nouveau, qui englobe une théorie du langage, envisagée au point de vue le plus général. »

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