20 décembre 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0008-0055
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5353
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean-Loup Amselle, « L’Afrique peut-elle être « décrochée » de l’Occident ? », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.16392
Il s’agit, à travers ce thème, d’examiner avec les intellectuels, les chercheurs et les universitaires africains les rapports entre les différentes parties du monde, plus particulièrement entre l’Occident et l’Afrique, notamment dans le domaine de la pensée et de la philosophie.À partir d’enquêtes menées au sein de différents sites de production intellectuelle africains dont le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria), ainsi que grâce à de nombreux contacts et échanges avec les chercheurs et les intellectuels africains, on a pu déduire que, en dépit de divergences fondamentales entre les différents courants de chercheurs, l’Afrique ne pouvait pas et ne devait pas être décrochée de l’Occident et vice versa.Dès lors, il semble inconcevable d’enfermer la pensée ou la philosophie dans des cases géographiques ou des notions telles que « la philosophie africaine », « la philosophie occidentale », « la philosophie indienne », « la philosophie chinoise », etc.En s’appuyant sur l’œuvre de Michel Foucault, en particulier, on s’emploiera à montrer qu’il n’existe pas de différences significatives entre les théories européennes (« la guerre des deux races ») et les théories africaines du pouvoir.