24 novembre 2017
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Franck Michel, « De l’utopie à l’autonomadie, un autre voyage est possible ! », Études caribéennes, ID : 10.4000/etudescaribeennes.11151
Les vacances peuvent-elles durer, voire s’éterniser ? L’utopie est l’une des voies qui permet de penser cette option, d’opérer ce pas de côté, à contre-courant de l’ordre ambiant et dominant. De Segalen à Cendrars, l’épreuve du voyage et de l’exotisme sans voyeurisme porte en elle les preuves du trip ou de l’acte de bourlinguer. Autonomie et nomadisme sont les termes appropriés qui ouvrent et parfois forcent les portes du consensus, de l’immobilisme et de la peur généralisée. Ces deux termes — à l’origine de celui j’ai nommé « autonomadie » (terme assez intraduisible) — renvoient à l’indépendance d’esprit, à la liberté d’expression et à la libre circulation des idées, des personnes, bien avant celle des marchandises. Si la planète constitue le socle de tout voyage, la culture en est son moteur. Cet article s’attelle à baliser de nouvelles pistes de voyages, hors des sentiers battus, nourris par l’imaginaire des ailleurs, et forcément alternatifs. Il s’agit toujours, hier comme aujourd’hui, de s’élever pour mieux se lever, et donc de ne pas tomber et crever. Surtout en si bon chemin d’une belle vie prometteuse qui mène à soi comme vers les autres. L’humanité n’est rien sans la liberté de mouvement. Elle n’est rien sans le mouvement et la liberté. Les humains ne sont pas des automates soumis, mais des nomades autonomes. Et des voyageurs actifs plutôt que des touristes passifs. C’est ce que cette contribution entend non pas affirmer, mais explorer.