17 mai 2022
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Catherine Morris, « “My so strange roots”: Performing Archive; Embodying Memory », Études irlandaises, ID : 10.4000/etudesirlandaises.12553
Tous mes écrits, qu’il s’agisse d’autofiction, de biographie, d’analyse historique, de poésie ou de théâtre, sont un acte politique de solidarité avec des créatrices d’archives pour lesquelles l’art et le féminisme œuvrent au changement social. Dans cet article, j’exprime une solidarité avec des artistes féministes contemporaines françaises et irlandaises dont le travail déconstruit le sujet qui se trouve enfermé à l’intérieur de cellules ou affecté par les répercussions de vies anéanties. Parpaings, cages, une petite cellule de prison dans laquelle Alice Maher place une boule d’épines géante, le poids du matériel de sonorisation, des cartons qui contiennent la vie d’une écrivaine ; l’archive ouvre sur tout ce qu’on a du mal à porter, voire à tenir. Comment une bibliothèque peut-elle contenir les archives d’Hélène Cixous ? Où commence et où finit la performance dans l’art mémoriel de Louise Bourgeois ? Pourquoi le patriarcat et le néolibéralisme, qui sous-tendent le système bancaire irlandais, reviennent-ils en boucle sous forme de sons et finissent par céder le pas à l’action féministe révolutionnaire dans une installation vidéo et sonore de Jaki Irvine ?