Appartenances tribales et enjeux fonciers pastoraux en Mauritanie : le projet Élevage II

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11 janvier 2017

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Pierre Bonte, « Appartenances tribales et enjeux fonciers pastoraux en Mauritanie : le projet Élevage II », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.10539


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En 1985, en Mauritanie, à la suite d’une longue période de sécheresse ayant entraîné une sédentarisation massive des éleveurs nomades, la Banque mondiale a mis en œuvre un projet de développement de l’élevage, appelé projet « Élevage II ». Pour s’assurer la participation des populations, des associations pastorales (AP) furent créées, moins en fonction de règles foncières « traditionnelles » qu’en fonction de nouvelles formes de territorialité s’appuyant sur l’appartenance tribale. Il apparut cependant difficile d’assurer la sécurisation foncière des investissements des éleveurs au sein de ces associations, la solidarité tribale (casòabiyya) présumée s’inscrivant dans des stratégies de « notabilité » et n’étant finalement mobilisée que lors des affrontements qui opposent, dans l’exploitation des ressources pastorales, les éleveurs locaux aux nouveaux grands propriétaires de bétail. Toutes les stratégies mises en œuvre dans le cadre de ces associations traduisent l’instrumentalisation des tribus par l’État et celle de l’État par les tribus à l’occasion de laquelle la casòabiyya tribale s’organise dans un contexte de compétition, d’alliances et de conflits.

In 1985, when a long drought in Mauritania forced many nomads to settle, the World Bank launched a development project, « Élevage II », on herding. To stimulate participation in the program, associations of herders were set up, less on the basis of « traditional » rules related to the land than as a function of new forms of territoriality based on tribal membership. However it turned out to be hard to secure the land rights related to the investments made by herdsmen in these associations. Fitting into strategies for obtaining « notability », the presumed tribal solidarity (casòabiyya) was activated only during confrontations about using pastoral resources, which pitted local herdsmen against the new owners of big herds. All the strategies implemented through these associations were based on the tribes and government authorities taking advantage of each other during events as tribal solidarity took shape in a context of competition, alliance and conflict.

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