13 décembre 2016
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Frédéric Saumade, « Du taureau au dindon », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.32
L’importation du cheval et du taureau en Méso-Amérique et la diffusion corrélative de la corrida comme représentation ostentatoire du pouvoir espagnol ont eu pour conséquence la transformation de la structure originelle du jeu taurino-équestre. Le vecteur de ce système est un paradoxe technologique : la monte du taureau, soit une inversion de l’équitation dont l’initiative historique revient aux péons indigènes exclus de la pratique équestre à l’époque coloniale. À partir d’une approche ethnographique des trois types de jeu taurino-équestre créés au Mexique (charreada, jaripeo, danse du torito), l’auteur propose de résoudre l’énigme. Apparaissent alors des propriétés respectives du couple taureau-cheval, au cœur de la représentation politique, économique et sociale de l’Espagne impériale, et des animaux d’élevage et de chasse paradigmatiques des anciens Mexicains.