18 mai 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2270-6798
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Fiona Fleming, « Thomas Hardy and Ecosexuality », FATHOM, ID : 10.4000/fathom.2065
Prenant appui sur les précédentes analyses qui ont pu être faites de l’exploration des relations entre humains et écosystème chez Hardy, cet article approfondit la question de l’affect et de l’écologie dans l’œuvre de Hardy étudiée par William Cohen (2014), en se penchant sur le plaisir sensuel voire sexuel que semble procurer la nature dans diverses scènes de ses romans. L’apparition d’un mouvement « écosexuel » et sa transformation en un domaine d’études au cours des vingt dernières années marquent une nouvelle conception de l’écologie, qui résulte d’une transition métaphorique de la Terre perçue comme une mère à la Terre comme amante, impliquant une relation plus durable et réciproque. Les partisans de l’écosexualité affirment que la crise écologique et la crise érotique proviennent d’un même problème de déconnexion et que, par conséquent, une réconciliation avec l’écosystème nécessite une réconciliation avec nos corps et notre sexualité, un discours qui rappelle l’intérêt de Hardy pour les liens physiques rattachant les humains aux humains et les humains aux non-humains. Hardy était-il un précurseur de l’éveil écosexuel ? Dans quelle mesure les romans de Hardy illustrent-ils et anticipent-ils l’opinion du mouvement écosexuel selon laquelle « Eros détient l’espoir de l’avenir de l’humanité » ? (Anderlini-D’Onofrio & Hagamen).