25 novembre 2011
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Blandine Gonssollin, « Les contes de Mlle de Lubert : des petites machines à lire et à écrire », Féeries, ID : 10.4000/feeries.798
Avec les contes de Mlle de Lubert, on a affaire à une littérature qui se plaît à faire de la lecture un véritable enjeu de l’écriture. Ils se rapprochent de ce fait des contes parodiques et licencieux qui leur sont contemporains sur le terrain d’une désorganisation de l’économie narrative. Au fil de ses intrigues tortueuses, cette conteuse cherche à suspendre le récit, à ébaucher ou escamoter des possibles narratifs, introduisant des éléments métaleptiques et procédant par surenchère ou par contamination avec les codes du roman de l’époque, pour mettre à mal le genre. La mécanique bien huilée des contes de fées se trouve ainsi bien souvent enrayée par celle du désir, que le conte entend épouser au risque de frôler le dysfonctionnement.